Brèves de chat
Qu'est ce qui est petit, a des poils partout, un ronronnement à rivaliser avec un moteur de tondeuse à gazon et est capable de faire chavirer n'importe quel coeur ?...
Voilà donc l'objet - prétexte de cet article...tout juste sevré et retrouvé ce matin dans une haie du village par les soins de Mister G. Heureusement, une petite famille va accueillir ce soir la bestiole ainsi sauvée d'un avenir pour le moins incertain et elle pourra ainsi grandir en plein air, aux côté d'un labrador, d'un chinchila et de toutes sortes d'animaux peuplant la campagne...
Une occasion pour moi, de vous faire partager quelques opus félins que j'affectionnent particulièrement, bien que cet article ne soit pas du tout exhaustif...
- Simon's cat -
Le chat qui louche
N'attrappe pas les mouches
Vautré sur sa couche
Il sent de la bouche
Le chat qui louche
N'aime pas qu'on le touche
Et si l'on fait mouche
Il pète une cartouche
Le chat qui louche
Va chez les manouches
Apprendre des trucs louches
Qu'il répète aux mouches
Le chat qui louche
A les poils qui fourchent
Juste après la douche
Ca le rend farouche
Le chat qui louche
N'aime pas qu'on se mouche
Debout sur une souche
Surtout en babouches
Le chat qui louche
Aime bien les ...
Et quand on le ...
Ca le rend tout ... !!!
Mais le chat qui dort
Adore qu'on l'adore
Seulement s'il ignore
Que l'on dîne dehors
- Les Nonnes Troppo -
I
Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !
II
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.
- Charles Baudelaire -
- Chat n°2 -