ma vie, Marcel, mes géraniums et moi...
Chers Vous, mon banquier, mon sac en moumoute, mon tympan droit, mon short Snoopy,
Ces quelques mots pour vous faire savoir que j'ai la bafouille en berne et le moral aussi dévasté qu'un dessous de bras pas épilé...
Le beau temps à beau me narguer et les zozios s'égosiller, j'ai l'araignée qu'a les pattes en l'air et la choucroute toute de travers.
Pour ajouter à mes malheurs, il a fallu que j'm'endormasse en plein cagnard... attifée d'un débardeur fourni par le père Marcel... Me voilà donc en plus, totalement cramoisie, façon champêtre de la Foire Agricole de Barre-Ta-Bouse en Corèze, m'obligeant ainsi à remiser dans le tiroir des fringues de la honte, mes jolis débardeurs adorés...
Enfin, s'il n'y avait que ça !...
Mon pauv' lecteur, c'est que j'ai plus d'idées dans ma boîte à cogiter, aussi bien pour peinturlurer que pour te dégoiser des inepties microphrasées...
Alors, quoi donc faire pour y remédier ?
J'ai beau m'agiter le neurone et m'exciter les doigts de pied : y a rien qui vient m'exalter. 'Suis aussi vide qu'une coquille d'huître un 2 janvier et que les caisses de la Sécu de l'état Français !
Et mes idées, quand j'en tiens une, sont toutes aussi brillantes qu'une ampoule basse consommation dans sa première minute d'allumage...
Alors je tourne en rond en faisant des pas carrés, je pratique la masturbation mentale à des doses totalment inapropriées (pour une caboche aussi cabossée que la mienne) et j'enfûme Maurice, mon baobab nain d'1 mètre 82, de cigarettes arômatisées au caramel et beurre salé (il parait que c'est bon pour le teint des feuilles et surtout pour sa santé)...
Rajoutons en plus que les envahisseurs toursistes, me donnent des envies de meurtres à faire passer Hannibal Lecter pour un enfant de choeur (hier j'ai failli en mordre un qu'avait pissé sur mes géraniums !)...
A ce rythme là, je crois que je risque de finir totalement siphonnée de la parabole, parce que quand même, votre chère et dévouée narratrice a eu une année aussi angoissante que la scène de la douche dans "Psychose" (et c'est pas peu dire).
Alors aujourd'hui, je fais la grève du cogito, du clavier et du pinceau, histoire que mes méninges se reposent un peu les n'yeux.
Promis, je ne vous largue pas comme des vieilles chausettes nauséabondes et toutes trouées et je reviens aussi vite que possible pour vous conter mes inénarrables crises de réflexionites aigues sur le monde, la vie et les chaussures Manolo Blahnick...
Rassurez - vous, je raconte à peu près autant de bêtises que de vérités dans cette bafouille qui, en fait, m'a largement été inspirée par la prétresse des prétresse de la plume fleurie : Tata Nath...