Pas la tête avec vos cacahuètes !!!!
S'il vous plait, je vous en conjure : ne me jettez plus de cacachuètes ! Ni à travers la fenêtre de la cuisine, ni par la porte de l'entrée !
Voilà que depuis plusieurs saisons, j'expérimente les joies de vivre dans un lieu hautement touristique. Le cadre, le panorama et tout le tremblement, me ravissent toujours autant, mais il y a des jours (un peu comme aujourd'hui), ou j'aimerais bien que les envahisseurs touristes soient un peu moins... cons envahissants.
Messieurs - Dames les visiteurs, je vous le demande en toute simplicité : ayez un peu de retenue et de savoir-vivre avec les braves gens qui peuplent les lieux de vos vacances. C'est tout bête à mettre en oeuvre, ça ne coûte rien et, cerise sur le gâteau, fera considérablement remonter mon estime à votre égard.
Leçon n°1 : de l'usage des places de parking.
Comme vous l'avez sans doute remarqué, 99,9 % des endroits touristiques disposent de ce que l'on appelle communément un parking. Ce fameux parking (qui par chez moi a le net avantage d'être totalement gratuit) a une fonctionnalité on ne peut plus pratique, qui consiste donc à stationner un nombre plus ou moins conséquent de véhicules, afin que leurs propriétaires et leurs occupants puissent en toute quiétude, se promener et ainsi visiter les ravissements de l'objet de leur voyage. Généralement, tous les types de véhicules sont acceptés dans ce genre de lieux. Que vous rouliez en Simca 1000 ou en Mercos, point de ségrégation.
Alors, à moins d'être atteint d'une cécité profonde (fait particulièrement ennuyeux pour la conduite d'une automobile ou de tout autre engin motorisé), je ne parviens toujours pas à comprendre comment certains de nos envahisseurs touristes trouvent le moyen de garer leur 4 x 4 de Parisiens comme un chien pose sa crotte derrière MA voiture en plein coeur du village, m'empêchant ainsi toute manoeuvre pour sortir ladite voiture et par extension, de me rendre ou bon me semble pour accomplir ce qu'on accompli habituellement dans une vie de tous les jours.
Leçon n°2 : la courtoisie ne fait pas mal.
La politesse fait parfois cruellement défaut à l'envahisseur au touriste. Par exemple, on ne vient pas voir quelqu'un qui regarde les fleurs de ses orchidées éclore sur son balcon en lui demandant tout de go : "C'est où les toilettes ?"
La bienséance veut qu'en préambule on lui adresse un "bonjour", au mieux agrémenté d'un "navré de vous déranger" et qu'ensuite seulement, on pose la question qui nous brûle les levres. Une fois la réponse obtenue (car quand on est aimable avec les gens, la probabilité qu'ils répondent à leur tour aimablement est normalement relativement élevée), on dit un simple "merci", suivi d'un "au revoir".
Technique simple, rapide et efficace, qui ne mange vraiment pas de pain et qui peut éviter certains désagréments, comme le fait pour les envahisseurs touristes, de se retrouver à l'opposé du point qu'ils cherchaient initialement à atteindre.
Leçon n°3 : chez toi je ne rentrerais pas, sans y avoir été invité.
Imaginez la scène. Vous êtes tranquillement chez vous, assis dans votre fauteuil préféré en train de lire un bouquin, de faire un sudoku ou toute autre activité pour vous détendre, lorsque soudainement, vous entendez des pas et voyez alors deux têtes passer par la fenêtre ouverte de votre salon... Comment ça, ça ne vous est jamais arrivé et vous n'aimeriez pas que ce genre de scène soit une partie de votre quotidien ?
Vraiment, je ne comprends pas.
Encore une fois, on n'a pas besoin d'avoir fait Bac + 12 pour comprendre que quand sur un bâtiment il est marqué "Privé" sur une jolie pancarte, que le bâtiment en question soit justement... privé et que par extension, il ne se visite pas.
Est-ce vraiment si compliqué de faire preuve d'un minimum de bon sens ?
Dieu merci, tous les touristes ne sont pas aussi stupides que ceux illustrant mes propos ! Parfois, on fait même des rencontres drôles, improbables et intéressantes !
Mais au risque de passer pour une affreuse Provinciale, je tiens tout de même à préciser que les Parisiens sont tout de même largement en tête du concours des comportements rédhibitoires, se croyant souvent partout chez eux et ignorants des bases les plus simples de civilité.
Les Italiens n'ont rien à leur envier non plus. Quand un car débarque dans le village, on peut juste dire adieu au chant des oiseaux. Oui, les Italiens ne savent pas s'exprimer en dessous d'un seuil de décibels avoisiant ceux d'un avion au décollage.
Je ferai bien l'impasse sur les Allemands et certains habitants des pays du Nord, mais là où ils passent, l'herbe ne repoussent pas à cause de leurs détritus.
Et en terme de mal-aimabilité, les Britaniques peuvent tout à fait rivaliser avec nos ennemis amis de la Capitale...
Allez, sur ces considérations et maintenant que vous êtes parés pour vous faire adorer des habitants de vos lieux de villégiature pour cet été, je souhaite de bonnes vacances à ceux qui partiront se détendre à la mer, la montagne, ou la campagne et bon courage pour tous les autres !